De l’argent à l’inestimable, que gèrent les clubs thérapeutiques?

Résumé

Après avoir détaillé l’émergence du Club Thérapeutique de l’hôpital de Saint Alban, l’article s’attache à suivre les circuits économiques concrets, dans les travaux qui décrivent les fonctionnements des Clubs, ces outils reconnus pour générer un travail de désaliénation inestimable. Sont repérés, d’un point de vue clinique, la place des échanges supportés par les diverses socio et ergothérapies qu’ils organisent et l’apport de la liberté de circulation entre des espaces articulés, au plus près du terrain quotidien. La notion de monnaie introduit une triangulation de ces échanges (constitutifs, eux, de ce que les auteurs appellent Institution), et les circulations et manipulations d’argent suscitent et provoquent des échanges de parole. Approchant un modèle coopératif auto-géré, ces Clubs relèvent de la loi de 1901. Cet accès à une personnalité juridique autonome favorise le développement de « thérapeutiques actives ». Le “fil de l’argent”, guide de cette description, peut-il être utile à l’évaluation d’autres travaux inestimables ? 

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Le travail des entours, une clinique du quotidien en institution

Résumé :

Travailler le quotidien en institution est subtil et délicat. L’auteur, par l’évocation d’une situation clinique et de moments du quotidien d’un hôpital de jour, tente d’illustrer ce travail de l’ambiance, des « entours » dont parle Jean OURY.

Ces petits moments d’inattendus qui nous dérangent et nous surprennent, font percevoir la complexité, la difficulté mais aussi la richesse de ce que les patients déposent dans les interstices de l’établissement.

Pour cela le Club Thérapeutique, opérateur de changement est un outil précieux. Contre-pouvoir stimulant au fonctionnement hiérarchisé de l’établissement, son mouvement aide à lutter contre la routine et l’inertie.

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La psychothérapie institutionnelle: une création permanente

Résumé. Ce texte reflète une pratique à long terme avec des patients psychotiques et la création avec eux d’un réseau dans la ville de Reims.
La structure principale est l’Unité ambulatoire Antonin Artaud, mais il existe aussi cinq clubs thérapeutiques qui sont présents en différents lieux dans divers services.
A partir d’une transmission et d’une réinvention par les patients, mais aussi par les personnes âgées dont Roger Gentis et Jean Oury ont montré le rôle crucial, les concepts essentiels de la psychothérapie institutionnelle sont revus et permettent d’agir dans une recréation permanente.
L’hétérogénéité comme un principe fondateur, mais aussi « la fonction de club », contribuent à la mise en mouvement du Collectif, et aide à la reconstruction pour chacun d’un monde vivable et souhaitable.
Cela suppose aussi un travail de conscience collective pour une continuité psychique, qui est essentielle dans la lutte contre la fragmentation et le clivage.
Mettre les patients et les soignants sur un pied d’égalité leur permettra ainsi une praxis instituante, et la création d’une association de patients nommée Humapsy.

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