Résumé
Après avoir détaillé l’émergence du Club Thérapeutique de l’hôpital de Saint Alban, l’article s’attache à suivre les circuits économiques concrets, dans les travaux qui décrivent les fonctionnements des Clubs, ces outils reconnus pour générer un travail de désaliénation inestimable. Sont repérés, d’un point de vue clinique, la place des échanges supportés par les diverses socio et ergothérapies qu’ils organisent et l’apport de la liberté de circulation entre des espaces articulés, au plus près du terrain quotidien. La notion de monnaie introduit une triangulation de ces échanges (constitutifs, eux, de ce que les auteurs appellent Institution), et les circulations et manipulations d’argent suscitent et provoquent des échanges de parole. Approchant un modèle coopératif auto-géré, ces Clubs relèvent de la loi de 1901. Cet accès à une personnalité juridique autonome favorise le développement de « thérapeutiques actives ». Le “fil de l’argent”, guide de cette description, peut-il être utile à l’évaluation d’autres travaux inestimables ?